Le principe

 

Le principe est de simuler la compression/distorsion de bande à l’aide d’un outil complétement analogique qui n’est pas un magnétophone.

 

Ses paramètres

 

La vitesse de défilement

 

Cette vitesse est en fait la traduction de courbes de réponses différentes et une bande passante réduite pour les basses vitesses. Concrètement il s’agit de filtres analogiques qui traitent le signal afin de le faire correspondre aux changements de vitesse sur un magnétophone. Il y a normalement plus de bruit de fond pour les basses vitesses, ce qui n’est pas le cas ici.

 

Le type de magnétophone

 

Le choix du modèle de magnétophone permet de changer la courbe de réponse ainsi que la réponse en phase du son et de se référencer à des magnétophones connus des ingénieurs du son tel que des Studer, Ampex ou encore 3M.

 

Le type de bande magnétique

 

La bande magnétique a une influence sur la courbe de réponse et également sur la saturation puisque certaines bandes saturent plus vites que d’autres (différence de taux de magnétisation).

 

Gain d’entrée/sortie

 

Ces paramètres simulent le gain d’entré dans la tête d’enregistrement et le gain de sortie de la tête de lecture. Ce sont les paramètres les plus importants qui ont un effet direct sur la dynamique et la fameuse compression de bande. Plus on rentre fort pour sortir modérément, plus l’effet est accentué.

 

Le bias

 

La prémagnétisation (bias) est un réglage pour augmenter l’efficacité de l’enregistrement sur un magnétophone et qui a une influence sur la compression ainsi que sur l’égalisation.

 

L’égalisation

 

On trouve sur les magnétophones des réglages d’égalisation au niveau de la tête d’enregistrement et aussi celle de repro afin d’adapter la machine au type de bande et également de personnaliser le son. C’est ce réglage que l’on retrouve sur ces simulateurs.

 

Ses avantages

 

L’absence de latence

 

C’est le seul type de machine ne créant aucune latence. En effet, il n’y a pas de latence de convertisseur car c’est entièrement analogique et pas de latence dû à l’écart entre les têtes d’enregistrement et de lecture car c’est un système différent. On peut donc imaginer ces machines pour tout type d’utilisation (studio, live…)

 

L’absence de maintenance

 

Contrairement à un magnétophone analogique, ce système ne nécessite pas de maintenance et de calibration fastidieuse, ce sont les mêmes contraintes qu’avec un compresseur ou une EQ analogique classique dans un studio. Il se peut qu’il y ait des pannes mais plutôt rarement car il n’y a pas d’usures particulières.

 

La référence aux vrais magnétophones

 

Tous les réglages mis à notre disposition font directement référence aux réglages présents sur les vrais magnétophones, ce qui permet de s’adapter vite à l’utilisation pour les personnes ayant déjà manipulées des magnétophones.

 

Ses inconvénients

 

Le recall

 

Comme toute machine analogique il est contraignant de garder ses réglages et il faut donc les noter ou prendre une photo. Ensuite, il faut les remettre manuellement.

 

Le coût

 

Il varie beaucoup (environ de 400 à 3800 euros) mais est globalement moins cher qu’un vrai magnétophone et plus cher qu’un plug-in. De plus, on peut oublier les coûts de maintenance qui sont normalement inexistant.

 

L’utilisation

 

Ce type de machine peut être utilisé de plusieurs façons. La plupart de temps on les trouve en mode stéréo pour coucher un mix ou pour faire du mastering. Pour du mastering la question se pose d’utiliser l’appareil avant ou après égalisation, avant ou après compression. Ceci a une influence sur le son et la manière qu’à la machine à réagir. C’est aussi utilisable en live sur le master ou un sous-groupe par exemple car sa faculté de n’avoir 0 latence nous le permet. C’est également utilisable pour coucher certains éléments séparer en mix tel une grosse caisse ou une voix. En mix, on peut imaginer utiliser le simulateur comme un effet en parallèle sur une console (comme la compression parallèle) permettant d’envoyer tous ses éléments indépendamment dans la machine.

 

Les différents modèles

 

L’ATS-1 Analog Tape Simulator d’Anamod

 

Ce modèle est le plus complet mais aussi le plus cher. On y trouve un gain d’entré et de sortie comparable aux niveaux des têtes d’enregistrement/lecture qui permettent d’accentuer plus ou moins la compression et la distorsion. On trouve quatre types de magnétos et quatre types de bande. L’ATS 1 est livré avec deux types de magnéto, le 3M M79 et le Studer A800 mais l’on peut en rajouter deux avec des cartes optionnelles (Ampex 350 et Ampex ATR 102). C’est le même principe pour le type de bande. On choisit aussi la vitesse de défilement qui a une influence sur la dynamique et la courbe de réponse. Ref level est le niveau de calibration est influe sur la compression. Le réglage d’« hiss » correspond à un bruit de fond réglable qui peut servir de dither analogique  par exemple. « Lf Rec » est un réglage de fréquence grave sur le circuit d’enregistrement et « HF Repro » est un réglage de fréquence aigu sur le circuit de lecture. Le « bias » définit le niveau dans le circuit d’enregistrement et fait référence à la pré-magnétisation, le résultat est un changement de courbe de réponse. Les boutons Stop et record n’ont pas de liens avec l’enregistrement mais sont simplement une activation de l’effet pour « Record » et un bypass pour « Stop ».

 

L’AnaMod Process

C’est la méthode qu’utilise AnaMod pour modéliser des circuits analogiques de façon totalement analogique. Au lieu de coder les comportements d’une machine avec un logiciel, on vient les coder avec des blocs analogiques. Il y est codé tous les paramètres comme la réponse en fréquence, la distorsion, la dynamique et autres. C’est une sorte d’ordinateur analogique audio.